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II) Fin de vie

Dans l'accompagnement de fin de vie les confusions existant déjà au niveau de l'aide se font ici plus aiguës

La propension à tout solutionner ou à garder ses distances ne marchent plus. Dans ce contexte, le patient a besoin d'une présence authentique. Ici le soignant doit gérer une situation pour laquelle il n'a pas de solution à sortir de son chapeau scientifique.

Le soignant doit savoir aussi accompagner la famille tout en préservant la dignité du malade  qui doit toujours être considéré comme celui qui sait et qui doit décider. 

Sachons qu'avec l'accréditation le personnel soignant, et surtout les médecins devront acquérir cette compétence d'écoute et d'accompagnement dans toutes les situations délicates...  entre autres auprès des patients en fin de vie et de leur famille!

Le soignant doit favoriser l'expression sincère des ressentis de chac La situation de mascarade où tout le monde cache ses ressentis afin de préserver l'autre (y compris le malade qui préserve son entourage) conduit à la douloureuse sensation de ne pas s'être rencontré et rend le deuil encore plus douloureux. Il est fondamental d'éviter les masques (même sympathiques)

Plus d'authenticité, de partenariat, de présence et de chaleur que de savoir intellectuel. Le patient se moque pas mal de tout ce qu'on a étudié et compris sur la fin de vie, avec ses phases de déni, de révolte, de marchandage, de déprime et d'acceptation (bien que  ce soit important de les connaître). 

Le patient  se moque pas mal de la psychologie et de ses théories. Il a besoin qu'on l'entende là, maintenant. Il a besoin d'un interlocuteur capable d'être présent, humble, le guidant pour l'aider à démêler ce qui l'habite. 

Le patient a besoin que cela se fasse avec les émergences qui lui viennent à l'esprit (même les moins cohérentes en apparence). Cela lui apporte l'aide qui lui permettra de se réapproprier les parts manquantes de sa vie.

C'est pour lui le moment de redevenir entier avant de nous quitter. Il ne mourra en paix que s'il meurt entier. Pour cela le soignant doit " l'accoucher " des parts manquantes de son existence qui émergent vers sa conscience.

Pour y parvenir le soignant peut clarifier son expérience professionnelle déjà si riche en y adjoignant un regard maïeusthésique et en comprenant mieux la communication ainsi que  l'aide et la psychothérapie

 

Pour en savoir plus sur l'approche vous pouvez lire les articles
Humaniser la fin de vie (31 pages)
Relation d'aide
  (42 pages)
Résilience  (28 pages)
Assertivité
(13 pages)

 

APPLICATION PROFESSIONNELLE 

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