La violence est un souci dans les soins hospitaliers en
général, et en psy en particulier. Mais elle l'est aussi dans d'autres
secteurs de vie, professionnels ou non.
Dans les soins, la violence prend un aspect particulier car
elle apparaît dans un domaine où le soignant essaye d'aider. Il
est délicat de recevoir un comportement violent de la part d'une personne
qu'on est en train de secourir. Cette violence viendra du malade lui-même ou de sa famille.
Souvent, celle-ci résulte d'une
écoute insuffisante. Je ne parle même pas de situations caricaturales.
L'habitude est d'aider quelqu'un en ayant l'attention sur les solutions plutôt
que sur lui. Cela donne par exemple:
Un malade de 50 ans, paraplégique,
immobilisé à l'hôpital par sa sclérose en plaque a, en même temps sa
femme qui fait un cancer. Il dit à un soignant que sa femme s'est
toujours occupé de lui pendant sa maladie et que, maintenant qu'elle a
besoin de lui il aimerait être à ses côtés pour l'aider. Le soignant
répond "Si vous avez besoin de la voir je vais tâcher de trouver une
solution!". Or le "si vous avez besoin de la voir" est
maladroit et montre la non compréhension.
La solution est juste, mais la
compréhension ne l'est pas. Il n'a jamais dit qu'il avait besoin de voir sa
femme, mais qu'elle avait besoin de lui! Voilà qui peut agacer le patient
sans que le patient se rende compte du pourquoi... et nous qui avons été
"agréables" ne comprenons pas non plus son attitude
"ingrate"
Quand un malade est insatisfait, les réflexes de défense du
soignant (plutôt que l'écoute) attisent son agressivité. Et quand il est déjà agressif,
il faut savoir que ce n'est pas contre nous. Il exprime simplement quelque chose que personne
n'entend.
Dans des cas bien plus extrêmes
la qualité de la communication doit être irréprochable afin de ne pas
attiser ni subir la violence. Toujours se rappeler que ramener
quelqu'un à la raison, c'est le ramener à la raison de ce qu'il ressent.
Ce n'est jamais essayer de l'apaiser.
Tenter de l'apaiser revient à nier ce
qu'il exprime et augmente sa colère. Des questions comme "quelque chose
est trop douloureux?" ou "C'est vraiment trop insupportable pour
vous? Qu'est-ce qui est si insupportable?" seront efficaces alors que des
injonctions (même dites gentiment) comme "Calmez-vous!" ou
"Mais nous sommes là pour vous aider!" augmenteront la
colère en dépit de tous nos efforts..
J'ai vu des cas où la violence d'un patient (qui aurait
justifié de le transférer en psychiatrie) s'arrête d'un seul coup et
durablement simplement parce que la personne est enfin entendue.
Les pages
maïeusthésie , communication
, psychothérapie
et formation vous donneront des informations supplémentaires à ce
sujet, et surtout l'article Apaiser
violence et conflits (32 pages)
Alcoolisme,
toxicomanie, dépendances,
anorexie, pulsions, phobies, deuils,
somatisations etc... des patients souffrants d'autres
affections recevront un soin de qualité, par l'aide, par la thérapie
maïeusthésique qui constituera soit une thérapie à part entière, soit, le
plus souvent, un complément à une ou plusieurs autres approches.
Lire l'article de 19 pages sur Aider
le malade alcoolique - Alcoolisme Addictions. Vous y trouverez de nombreux
aspects innovant concernant l'aide et de l'accompagnement en telles situations,
ainsi que dépression et suicide