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3 Le management

I) Bases incontournables 

Toute approche du management doit prendre en compte au moins les facteurs suivants

La bonne distance. J'entends souvent les cadres ou les directeurs que j'ai en formation me déclarer que leur difficulté c'est de trouver la bonne distance. Trop loin les collaborateurs ne suivent plus... trop  près il devient difficile de leur faire des reproches quand ça ne va pas. Alors quelle est la bonne distance?

La bonne distance, c'est pas de distance du tout.  Lire l'article de janvier 2001 sur la bonne distance en management Il est néfaste d'être distant. Il est fondamental d'être distinct.  

Être proche sans se mettre à la place (voir le dossier sur les dangers de l'empathie et/ou l'article de novembre 2000 sur ce thème 

Pour ce qui est de faire des recentrages ou des critiques, des restructurations etc... Craindre d'être proche signifie dans ce cas, que cela ne gêne pas de causer un problème à une personne si on ne la voit pas. C'est à dire qu'on est incapable d'assumer la décision que l'on prend et sa conséquence

Ou bien la décision n'était pas fondée et alors il ne fallait pas la prendre, ou bien elle l'est, et il n'y a pas à en être gêné. Être responsable c'est être capable d'en entendre la conséquence chez celui qui est concerné et de le comprendre sans détour.  On ne peut diriger correctement en recherchant l'irresponsabilité par la distance.

La différence entre la relation et la communication. La relation favorise l'affectivité et le copinage alors que la communication permet d'avoir plus de considération, plus de respect et de liberté, plus de partenariat, plus de clarté dans les échanges...

Alors que les dirigeants ont bien pointé les pièges du copinage et de l'affectivité dans le management... ils gardent leur distance... mais ils organisent des pots, des repas, parfois des rencontres sportives entre les membres du personnel et des cadres... et sans s'en rendre compte provoquent le copinage qu'ils voulaient éviter.

Le copinage, engendre l'exploitation de l'un par l'autre et réciproquement. Du fait de ce qu'ils ont vécu ensemble, chacun des deux se sent autorisé à demander une faveur à l'autre sans tenir compte de lui? Cela engendre progressivement une pression qui conduit à l'inverse du résultat souhaité.

Par contre, toutes ces activités de rencontre faites dans un état communicant peuvent être profitables... mais elles ne remplacent pas la communication. Quand celle-ci fait défaut, le résultat est pire.

C'est comme la mode des tables rondes dans un coin du bureau du directeur. Cela peut être extrêmement commode pour une mini réunion. Mais n'oublions jamais qu'il vaut mieux être communicant derrière un bureau que relationnel autour d'une table! 

La différence entre ce qui est produit (quelque chose) et celui qui produit (quelqu'un). C'est sans doute un des points le moins connu. Dans le monde professionnel, il est courant de répéter comme un credo moderne absurde : Il faut savoir se vendre! Cela montre clairement que le distinguo entre l'objet produit et l'individu qui produit cet objet  n'existe pas. En réponse à cette phrase irrespectueuse, je répondrai que même une prostituée ne fait que vendre un service... car le client n'est pas son propriétaire. Celui qui se vend est bien plus déshonoré qu'une prostitué car il ne s'appartient plus. Celui à qui il s'est vendu est devenu son propriétaire...  il en est l'esclave.

Peut-être objecterez-vous que ce n'est qu'une façon de parler? Mais toute notre culture, basée sur l'intérêt (plus que sur l'attention), y participe. Même à l'école l'enfant est souvent identifié... à ses notes. La religion (dont on attend plus de délicatesse) véhicule que "on reconnaît l'arbre à ses fruits". Dans la vie de tous les jours, si votre conjoint vous dit que le plat que vous lui avez cuisiné n'est pas bon, vous pensez aussitôt que c'est vous qui êtes mauvais(e)!

"Il faut savoir se vendre" est une phrase tout simplement stupide et rétrograde! Dans les activités professionnelles, personne ne se vend : Un employé loue sa compétence à un employeur à qui il vend sa production. L'entreprise achète la production, mais pas le producteur.

Ceci peut même être d'une aide inestimable pour ceux qui font des recherches d'emploi. Il ne vont pas (la tête basse) se vendre (tout en pensant qu'ils n'ont pas de valeur). Il vont plutôt définir leurs domaines de compétences et vendre (la tête haute) ce qu'ils sont capables de produire. Leur démarche s'assimile alors à celle d'un commercial. La transaction est devenue digne et saine pour tous.

Les trois points ci dessus permettent de meilleurs entretiens individuels d'évaluation, de meilleurs recentrages lorsqu'une production n'est pas satisfaisante, une plus grande capacité à dire non, sans briser la communication (quand il n'y a pas d'autres solutions que le non).

Vous pouvez lire aussi les articles
  Chercheurs d'emploi 
La bonne distance dans le management
(8 pages)
Assertivité
(13 pages)
Le danger de convaincre
(17 pages)

 

 

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