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8 Les non réponses

Il est vrai que l'interlocuteur ne répond pas toujours !  

Parfois il bloque carrément. 
Nous trouverons six raisons à ces blocages.

I) La question n'est pas une question :  

Nous avons l'air de poser une question, mais plutôt que notre projet initial soit de connaître le point de vue de l'autre nous ne cherchons que la confirmation de notre idée

Alors la question n'est pas sans condition de réponse car il y a attente d'une certaine réponse... ou au moins d'un certain type de réponse. L'esprit n'est pas ouvert à l'éventualité que la réponse de l'autre soit différente de notre attente.

II) La question n'est pas pertinente :  

La question demande un détail inutile pour révéler la pertinence du point de vue de l'interlocuteur. Elle se transforme en acte de curiosité. Ou encore son projet n'est pas la révélation de la raison de l'autre, mais simplement l'exigence de preuves : c'est en fait une agression déguisée... une demande de justification. Or demander à être éclairé (question pertinente) est très différent d'une exigence de preuves (question impertinente).

III) La question n'est pas reçue :  

Il ne l'a pas entendue il suffit de la lui répéter.

IV) La question n'est pas comprise :  

Il ne l'a pas comprise, il suffit de lui faire préciser ce qui reste confus pour le lui expliquer. Cela est relativement simple à gérer, cependant:

Attention de ne pas entrer dans une explication complexe avec quelqu'un qui n'a simplement pas entendu... Si on explique à quelqu'un qui n'a besoin que de réentendre... ça risque de l'énerver.

A l'inverse, il ne faut pas non plus seulement répéter à quelqu'un qui n'a pas compris. Cela ne l'avance à rien dans la compréhension, le met en défaut, le fait passer pour un imbécile... ça peut l'énerver aussi!

V) La question n'est pas accueillie :  

C'est le cas le plus délicat car l'interlocuteur à un autre priorité. Il faudra au minimum faire un petit détour par ce qui le préoccupe avant de revenir à notre question et au maximum remettre notre question à plus tard. Dans tous les cas il faut au moins lui offrir une parenthèse aussi courte que possible et aussi longue que nécessaire pour exprimer sa préoccupation et la valider.

VI) Ne trouve pas de réponse :  

Quand ce n'est aucun des cas ci-dessus, il reste encore le cas où notre interlocuteur ne trouve pas de réponse. Souvent c'est parce que notre question était mal adaptée. Elle était ouverte alors qu'il la fallait fermée ou  à choix multiple.

 

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9 Les seuils d'indiscrétion

Comment ne pas aller trop loin sans pourtant omettre d'aller aussi loin que nécessaire ? Un seuil d'indiscrétion se définit au deux pôles de l'échange.

I) Du fait de notre interlocuteur :

Chaque personne à un seuil à ne pas dépasser au-delà duquel nous devenons indiscret. Ce seuil est impossible à connaître par avance. Il est différent selon chacun et peut même changer d'un jour à l'autre pour une même personne.

Nous pourrons suspecter ce seuil  dès que nous percevrons en non-verbal une réticence à répondre. Nous pourrons alors demander à notre interlocuteur s'il préfère ne pas aller plus loin. Seul lui, peut nous confirmer son non verbal. Nous devrons alors scrupuleusement prendre en compte et respecter son seuil quand il le confirme.

II) De notre fait à nous :

Nous trouvons ici l'impact des jugements.  

Jugement sur l'interlocuteur: Dès que la réponse de l'autre nous conduit à porter un jugement sur lui, il y a rupture et il ne répondra plus. C'est un dépassement du seuil de ce que nous sommes capables d'entendre. Nous devenons alors indiscrets.

Mais il y a un autre type de jugement venant de nous. Il est encore plus subtil car il semble source d'apaisement alors qu'il est destructeur: c'est le jugement de ceux dont l'autre se plaint! 

Jugement sur ceux dont il se plaint: Si nous portons un jugement sur ceux dont il se plaint... nous arrivons aussi à un seuil d'indiscrétion et basculons de la communication vers la relation. Nous voyons fréquemment cela quand quelqu'un se plaint de son conjoint. Il a envie qu'on entende sa douleur mais pas qu'on juge la personne avec qui il a fait sa vie (même s'il semble le demander). 

C'est encore plus courant chez un enfant battu par ses parents. Il veut qu'on entende sa douleur, qu'on le protège... mais pas qu'on juge ses parents. C'est une des grandes raisons de leur difficulté à parler de leur souffrance.

 

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10 Conclusion

Ces quelques lignes sur la communication vous auront peut-être montré des aspects inattendus  sur la façon dont les êtres humains échangent, s'ouvrent, se ferment. Sur la façon dont ils se lient, réagissent. Sur l'affectivité et la chaleur humaine

Cela aura confirmé ce que vous pressentiez déjà, ou ce que vous aviez observé. Peut être cela a-t-il au contraire remis en cause de nombreuses idées que vous aviez sur le sujet.

Pour en savoir plus vous pouvez découvrir les ouvrages, les formations ou les références

Vous pouvez aussi parcourir les chemins découverte et application proposés dans la page d'accueil.
Psychothérapie, Maïeusthésie, applications professionnelles, familiales ou personnelles.

Quel que soit votre choix il est souhaitable pour chacun de ne prendre que ce qui correspond à ses ressentis. Au delà des idées, des philosophies, des théories, il est sage de rester ouvert à tout sans jamais ne s'enfermer en rien. Ce qui compte c'est de rester libre, efficace, pragmatique.

 

COMMUNICATION
Chapitres en cours : 8, 9, 10 sur 10


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