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3  La quête des parts manquantes

I) Une structure en puzzle

Les parts manquantes reviennent à avoir supprimé des pièces d'un puzzle. Comme si nous avions amputé des parts de soi et les avions  éparpillées  dans notre monde intérieur afin de ne plus les percevoir. Ce sont des parts douloureuses de soi, qu'autrefois nos moyens du moment ne nous permettaient pas d'emmener avec nous.

La maturité  permet généralement d'accéder à une plus grande capacité de conscience, de sensibilité et d'intégration. Nous pouvons alors récupérer ces morceaux amputés, dispersés notre monde intérieur. Nous sommes devenus capables  non seulement de les accueillir, mais aussi d'en prendre soin. Nous aurions peut être préféré les oublier définitivement (pulsion de survie et de confort)? Mais la pulsion de vie nous en empêche. Inconsciemment nous savons très bien que ces parts de nous mêmes sont précieuses, même si elles ont de la souffrance. Ce qui s'est passé n'est pas forcément précieux, mais celui qu'on était à ce moment là, l'est.

Alors celui que nous sommes va prendre soin de celui que nous avons été. Pareil à Isis dans la mythologie cherchant les morceaux épars de son époux assassiné et démembré nous cherchons ces morceaux épars de nous-mêmes. En rassemblant les morceaux retrouvés du bien aimé, Isis a témoigné tant d'amour qu'il est revenu à la vie et ils ont eu un fils. Comme elle, nous devons aimer ces parts venant reconstituer notre structure psychique. C'est ce qui la ramènera à plus de vie et nous permettra d'engendrer tous ceux que nous deviendrons.

II) D'abord localiser  
(la localisation devra être suivie de la réhabilitation)

Avant de prendre soin de celui que nous avons été il est souhaitable de le localiser. Comme nous l'avons vu au chapitre 1, dans le paragraphe accès à notre vécu, la mémoire n'est pas le meilleur outil. Le meilleur accès c'est par le présent et par ce que nous ressentons dans ce présent. Quand quelque chose nous dé-range, mettons du soins à offrir de l'attention à notre ressenti. C'est souvent une part antérieure de nous qui nous interpelle... nous ressentons simplement ce que cette part de nous a ressenti à l'époque... cette part de nous porte toujours une pesanteur et "nous demande de l'aide". Vous en trouvez tous les détails dans la publication d'avril 2004 "Communication thérapeutique")

Ce ressenti n'est pas un problème à combattre, mais un chemin qui s'ouvre vers une part de vie qui attend sa place, vers une part de soi à naître. Il faut envisager un accompagnement de la naissance et non une élimination de ce qui gêne. Pour que le "travail d'accouchement" se fasse néanmoins sans trop de douleur, il mérite le soutient d'un "praticien accoucheur" : un psychothérapeute. Ce sera le cas en particulier d'un psychothérapeute maïeustésiste.

Outil de localisation en maïeusthésie :
Le guidage non directif

Le guidage non directif est l'outil majeur du thérapeute en maïeusthésie. Vous en trouverez certains éléments dans la page communication au chapitre conséquences de l'état communicant.

Mais c'est encore un peu plus que dans la communication, car ici les questions et le guidage invitent surtout à préciser les ressentis et tout ce qui vient à l'esprit . C'est un voyage du patient dans son propre paysage intérieur où le patient guide le thérapeute. Le patient montre la route et le thérapeute conduit. L'attitude neutre et bienveillante du thérapeute n'a pas pour projet d'aboutir à une zone mauvaise de l'inconscient à laquelle il faudrait tordre le coup pour libérer le patient. Ce serait même une faute grave, au mieux rendant le travail inefficace, au pire le rendant dangereux.

Le guidage non directif est basé sur un étroit partenariat entre le patient et le thérapeute. Il est encore plus important pour le thérapeute d'avoir confiance en son patient qu'en lui-même.  C'est grâce au patient qu'il conduit le cheminement dans le paysage intérieur de celui-ci, mais il le fait en respectant scrupuleusement les indications qu'il reçoit de lui car ce dernier est le seul à avoir la carte de son monde. Si la thérapie est nécessaire c'est qu'il a souvent besoin, qu'on lui demande de regarder sa carte  pour penser à en examiner les détails.

On pourrait comparer cette situation à celle de deux coéquipiers dans une voiture. Il y a le pilote (le thérapeute), celui qui conduit. Puis le co-pilote (le patient), celui qui a la carte, et la lit à la demande du pilote. Quand il lui manque une information pour conduire, le pilote la demande à celui qui a la carte. Le pilote ne connaît pas la carte et le copilote regarde les détails quand on les lui demande.

Vous en trouvez tous les détails dans la publication d'avril 2004 "Communication thérapeutique" à  "Guidage non directif")

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IV) Réhabilitation

 

 

PSYCHOTHÉRAPIE
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