Cabinet de Formation Thierry TOURNEBISE
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FORMATION

Établissements de soins

Stress et mieux-être

Environ 10 pages à imprimer

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1 OBJECTIFS

2 PUBLIC

3 MOYENS

4 PROGRAMME

Qualité de la communication

Mieux connaître et apaiser le stress

Profondeur de l'aide
des autres et de soi-même

Dans les situations courantes

Dans les situations extrêmes

ACTION

Articles allant avec ce thème   Stress et mieux être  Le danger de convaincre   La reformulation   Assertivité    Le piège de l'empathie  

 

1 Objectifs

Mieux apaiser le stress en soi

Savoir aussi prendre soin de soi quand on aide des patients.
Développer plus d'affirmation de soi dans le respect et la considération d'autrui
.

Mieux comprendre les sources de stress et de mieux-être

Mieux gérer les situations sources de stress 

Être très proche et très chaleureux, sans jamais tomber dans l’affectivité. 
Être proche sans subir l’impact des situations difficiles.

Différencier clairement: la Chaleur humaine de l' affectivité
Différencier clairement le fait d'
Être distinct de celui d' être distant (individualisation)

Mieux être face aux situations courantes : oppositions, reproches, inquiétudes, tristesse, colère…
Mieux être face aux situations lourdes :
douleurs, fin de vie, deuils, déprime, pathologies lourdes, tendances suicidaires, alcoolisme, drogue, hallucinations, troubles du comportement, désorientation, névroses…

2 Public

Cette formation est destinée à tout  personnel d'un l'établissement qui a de nombreux contacts avec le public ou avec les autres services.

Innovante pour les personnes expérimentées  
Accessibles sans acquis préalables

 

3 Moyens

I) Pédagogie

Toutes les formations comportent:

Une partie théorique (exposé, illustrations, interactivité)
Une partie action (expérimentation des situations).
 

Les informations pédagogiques, qui sont communes à tous les thèmes, sont regroupées sur une autre page (pour ne pas alourdir la lecture de celle-ci). Pour ouvrir la page "pédagogie", cliquez ci-dessus sur théorie ou sur action. 

II) Durée

Cette formation peut se réaliser en 4 ou 6 jours  selon le degré de précision souhaité (en deux ou trois sessions)

Pour plus de détails sur le choix de la durée, des indications sont regroupées sur une autre page (afin de ne pas alourdir la lecture de celle-ci). Pour ouvrir la page "Durée" cliquez ci-dessus sur durée.

4 Programme

I) Qualité de la communication

La partie communication est essentielle. Pour ne pas charger la lecture de cette plaquette, vous trouverez les éléments communication en cliquant ci-dessus sur communication ( 7 pages à imprimer )

Vous ouvrirez ainsi le programme "Qualité de la communication" qui contient la plupart des éléments qui seront enseignés dans ce stage sur l'accueil ils seront adaptés aux situations prévues dans les objectifs du stage

II) Mieux connaître et apaiser, le stress

Définition

To stress en anglais signifie " souligner, faire ressortir, mettre en évidence ".

Le stress souligne ce que nous avons mal vu. Il disparaît quand on regarde ce qu’il montre et non quand on le combat.

Rôle de la sensibilité

Le stress apparaît quand il y a eu manque de sensibilité.

Le manque de sensibilité engendre l’affectivité et l’émotivité.

La sensibilité c’est la capacité à percevoir vraiment.

Au contraire, l’affectivité et l’émotivité sont des situations d’aveuglement. Elles sont produites par le fait que nous avons tendance à imaginer, interpréter ou "se mettre à la place" plutôt que de réellement entendre.

Ce manque de sensibilité peut s’exercer envers les autres ou envers soi-même.

Les causes externes du stress

Nous croyons trop souvent que l’autre parle de nous alors qu’il parle de lui. Même quand il nous agresse, c’est de son mal-être dont il parle !

Nous avons trop tendance aussi à fixer notre attention sur sa douleur ou ses problèmes pour les combattre au lieu d’avoir notre attention sur lui pour l’accompagner.

Les causes internes du stress

Pour bien s’occuper des autres, il est souhaitable de savoir prendre soin de soi.

Même en respectant ce qui est décrit ci-dessus, le stress peut apparaître. C’est qu’alors le manque de sensibilité ne concerne plus notre attention envers l’autre, mais notre attention envers nous-mêmes.

Ce sont des parts de nous-mêmes ou de notre vie qui sont touchées car elles sont réactivées par les circonstances extérieures qui leur ressemblent. Il est important d’y être plus sensibles pour ne plus les subir.

Savoir localiser ce qui est touché, puis savoir l’apaiser afin, de ne plus en souffrir ultérieurement.

Afin que l’accueil découle d’une attitude spontanée plus que d’une simple construction verbale forcée et polie, l’accueil de soi est une notion fondamentale.

Mettre toute son énergie pour accueillir l’autre sans envisager l’accueil de soi, c’est prendre le risque d’une grande dépense d’énergie avec peu de résultats.

Plus d’affirmation de soi

L’affirmation de soi dépend de l’accueil de soi. Chaque part de soi que nous rejetons de notre vie fragilise notre base. La communication et l’accueil décrits dans cette formation concernent aussi l’attitude qu’il convient d’avoir avec soi-même.

Quand on s’est accueilli, on ne craint pas les critiques et on peut mieux gérer les situations pour ce qu’elles sont réellement plutôt que de toujours se sentir " attaqué " par les autres.

Cela permet de relativiser et de mieux comprendre que l’autre, même quand il est agressif, en fait parle de lui, de son inquiétude, de sa fatigue, de ses peurs, de sa souffrance …etc.

Le premier pas vers l’accueil est d’accueillir même le fait de ne pas pouvoir accueillir. Ce n’est jamais de le combattre pour mieux faire ! Une amélioration durable provient d’un accueil de soi et non d’une lutte contre soi.

L’ego et la personnalité

Il est important de comprendre que plus on a d’affirmation de soi, moins on a besoin d’ego. L’ego et la personnalité ne viennent souvent que compenser un manque d’affirmation de soi.

S’aider soi-même

Savoir exploiter ce qui nous a gêné pour ne plus être perturbé par les situations ultérieures.

La déculpabilisation.

Apporter de l’attention et du soin à ce qui a été touché en nous pour ne plus le subir.

Savoir appliquer à soi-même la qualité de l’aide que l’on apporte aux autres.

III) Profondeur de l’aide

La communication (valider)

La communication est une chose rare. C’est une prise en compte de l’individu dans ses ressentis présents et dans ses demandes (même quand on ne peut les satisfaire).

La communication (dans son sens verbal et non verbal) apporte déjà un soutien inestimable en peu de temps (parfois quelques secondes suffisent).

L’aide (présence, accès au sens)

L’aide produit un sentiment d’apaisement : ne plus être seul dans son ressenti, se retrouver soi-même et, mieux se comprendre.

L’aide est nécessaire quand la personne vit une forte pression. Quelques secondes ne suffisent plus. Quelques minutes deviennent nécessaires tant pour le verbal pour que le non verbal.

S’il s’agit d’une situation présente insurmontable (douleur physique, deuil, pathologie lourde) l’aide consiste en un accompagnement par la présence et/ou le dialogue permettant de rétablir une communication de la personne avec elle-même et/ou avec ceux qui l’entourent.

S’il s’agit de la pression qu’exerce sur elle une situation antérieure douloureuse (famille, couple, deuils anciens, enfance) l’aide consiste à la guider pour qu’elle exprime (parfois qu’elle trouve) le lien entre son ressenti présent et une situation ancienne qui lui pèse encore (consciemment ou à son insu).

L’aide consiste alors à faire exprimer ce lien entre le passé et le présent puis à le valider.

Communication thérapeutique (réhabiliter)

Cela consiste à libérer l’interlocuteur de sa souffrance.

Seulement " dire " ne lui suffit plus. On dépasse ainsi l’aide, quand on permet à la personne d’accomplir dans son histoire les réhabilitations de zones de vie restées en souffrance.

Le " problème " dans le présent ne doit pas être résolu ! Il doit être emprunté comme une porte conduisant à la part de vie qui attend d’être réhabilitée. Ce n’est pas le passé qui pollue le présent, mais le présent qui offre des opportunités de réhabilitation et d’apaisement du passé resté blessé.

Comprendre ce qui est possible de faire et qui est accessible à tout le monde.

Comprendre ce qu’il faut savoir déléguer et comment le déléguer.

Règles de sécurité

Connaître les règles permettant d’être aidant sans jamais être dangereux. Respect des résistances et des seuils d’indiscrétion.

IV) Dans les situations courantes

Moins de vulnérabilité

Pour humaniser les prestations de l’établissement de soin, le personnel est confronté à la délicate mission d’être chaleureux mais sans être vulnérable. La communication, telle qu’elle est envisagée dans cette formation, permet d’y parvenir sans ambiguïté :

Face aux situations de conflit

Comprendre que l’individu parle en fait de lui-même et de sa douleur même quand il nous agresse.

Face aux situations de douleur

Mettre plus son attention sur la personne que sur son problème. C’est l’art d’aider l’interlocuteur à s’exprimer sans jamais se mettre à sa place. Être distinct de lui tout en en étant très proche. Être proche de lui tout en étant loin de son problème (qui est le sien et pas le nôtre)

Contrairement à l’idée reçue, se mettre à la place de l’autre représente un danger en communication (comme contempler un miroir dans lequel croyant voir l’autre on ne voit que soi-même).

Se mettre à la place de l’autre induit pour soi de l’affectivité et une illusion d’avoir compris. Cela induit pour l’autre un sentiment de ne pas être entendu. Il peut en résulter des tensions ou conflits.

Écouter l’autre avec soin, quand il exprime ce qu’il ressent dans la situation où il est permet de lui apporter la réponse la plus juste à sa préoccupation.

Moins de stress

La gestion du stress est souvent nécessaire. Mais il est à noter que la plupart des situations de stress sont produites par de la non-communication et du non-accueil.

Recevoir et comprendre ce n’est que du relationnel. Recevoir, comprendre et accueillir, c’est faire de la communication. C’est prendre en compte tout l’énoncé d’un problème (pas seulement la moitié) pour accéder à la solution adaptée.

S’ouvrir avant d’expliquer pour être compris

Dans le cas de point de vue différent il est fondamental d’aider l’interlocuteur à exprimer les fondements de son point de vue avant de lui expliquer quoi que ce soit.

Dans le cas des situations émotionnelles où l’interlocuteur est en souffrance ou en colère, savoir valider son ressenti avant d’expliquer quoi que ce soit (voir message de cohérence ci-dessous).

Si nous voulons qu’il nous comprenne, nous devons d’abord valider son intelligence afin qu’il puisse s’en servir ! Savoir trouver les bonnes questions, valider les réponses et l’intelligence du point de vue de l’autre, puis affirmer son propre point de vue quand cela est nécessaire. Utiliser alors une explication claire, venant compléter les données de l’autre sans les détruire.

Les messages de cohérence

En plus de recevoir, comprendre et accueillir, il faut savoir délivrer des messages de cohérence qui permettent à l’interlocuteur d’avoir confiance en nous et confiance en lui. Ceux-ci peuvent être verbaux ou seulement non verbaux. De leur qualité dépend le fait que l’accueil soit vraiment de l’accueil.

Cette notion sera pleinement développée et expérimentée dans cette formation. C’est elle qui conduit à l’humanisation sans pour autant s’exposer à une quelconque vulnérabilité

Gagner du temps (Communiquer prend moins de temps)

Contrairement aux idées reçues, une attitude chaleureuse et ouverte fait gagner du temps.

Une attitude seulement relationnelle en fait perdre. Plus on se protège, plus on donne à l’autre le sentiment de ne pas être compris et plus il insiste longuement !

Communiquer vraiment permet de régler en quelques secondes ce qui rendrait plusieurs minutes ou en quelques minutes ce qui prendrait un quart d’heure.

Poser les bonnes questions

Pour gagner du temps il est judicieux de savoir poser les bonnes questions afin de dénouer les blocages ou les peurs potentielles puis de délivrer l’information réellement attendue.

Poser une question est un acte qui peut sembler dérisoire ! Les notions habituelles de questions ouvertes, fermées ou à choix multiple occultent des points bien plus importants : pour qu’une question soit une vraie question, il faut accepter d’être celui qui ne sait pas face à celui qui sait. Donc ne pas avoir besoin d’utiliser son savoir comme pouvoir. C’est un acte d’humilité auquel nous sommes mal habitués !

La qualité de l’humilité dépend de la qualité de l’affirmation de soi qui elle-même dépend de la qualité de l’accueil de soi (déculpabilisation).

V) Dans les situations extrêmes

La fin de vie avec un autre regard

L’individualisation

Mécanismes de l’individualisation : pour être proche de quelqu’un, il est incontournable de d’abord savoir être deux, d'être distinct l’un de l’autre. Cette individualisation permet d’être proche et chaleureux sans être dans l’affectivité.

Pour correctement s’individualiser, il est souhaitable d’être aussi dans l’accueil de soi (de celui qu’on est et de tous ceux qu’on a été).

Les étapes de la vie

Plus que de comprendre les étapes de fin de vie, pour accompagner, il est important de bien comprendre les étapes de la vie : depuis la jeunesse pleine d’énergie (mais encore pauvre en conscience de la vie) à la vieillesse, pleine de vie (mais pauvre en énergie).

La baisse d’énergie joue un rôle important : en affaiblissant les mécanismes de fuite, elle permet de mieux accéder à la vie, de mieux devenir soi afin d'être plus proche des autres.

Apporter le soutien tant par rapport à l’aspect futur de la fin de vie tel que la personne le ressent, que par rapport à tous ses liens avec le passé.

La fin de vie

Les étapes de fin de vie (dénégation, révolte, marchandage, déprime et acceptation) ne sont pas les seuls aspects à considérer pour vraiment aider. Toute la vie de la personne est " brassée " et doit être gérée à ce moment (en verbal autant qu’en non verbal)

La souffrance d’une personne en fin de vie peut par exemple provenir d’un deuil ancien qu’elle n’a pas terminé. Pour mourir en paix elle doit aussi se réapproprier ces instants restés " hors de sa vie " car trop douloureux à l’époque. L’aidant doit lui donner cette opportunité.

Accompagner dans la fin de vie, c’est savoir entendre et accompagner le malade dans tout ce qu’il ressent par rapport à sa fin proche, mais c’est aussi savoir l’accompagner par rapport à toutes les situations de vie restées en suspend !

Il faut ne s’enfermer dans aucun schéma ni aucune théorie et l’accompagner dans les ressentis qui lui appartiennent.

Augmenter la sensibilité pour diminuer la douleur

Aider la personne à exprimer ce qu’elle sent vraiment.

En plus des calmants et analgésiques qu’elle reçoit, l’aider à rester ouverte aux parties de son corps en souffrance plutôt qu’à les rejeter.

Notion de communication avec son propre corps. Cela permet d’obtenir de meilleurs résultats avec la même quantité de calmants.

Le souhait de suicide

Autant dans la fin de vie que dans les situations diverses de l’existence, c’est un domaine où il y a trop de maladresses " croyant bien faire ".

Il faut être capable de faire exprimer, d’entendre et de valider un désir de mourir pour sortir un peu la personne de sa solitude.

La personne, se sentant alors comprise et moins seule, vient de trouver une petite raison de vivre.

Accomplir ensuite une aide plus profonde ou la déléguer.

Le deuil

Il y a plusieurs niveaux de rupture dans le deuil

Le plus évident est la rupture par la disparition physique. Il est alors difficile d’apprendre à vivre sans la présence physique de l’autre.

S’y ajoute souvent la rupture par le reproche : nous en voulons à la personne de nous avoir quittés.

S’y ajoute une rupture avec soi-même car il est inconvenant d’en vouloir à un défunt. Nous refoulons alors ces reproches.

La rupture avec soi-même vient aussi du fait que nous essayons de nous déconnecter du moment où nous avons appris la nouvelle car ce moment comporte une douleur ingérable.

Restent enfin toutes les situations restées inachevées, les étapes de vie anciennes comportant des blessures avec le défunt.

Aider quelqu’un qui souffre d’un deuil c’est tenir compte de tout cela et non simplement connaître les étapes du deuil !

La déprime

Être capable de découvrir le sens du vide et de la perte d’intérêt qui caractérise cette étape.

Comprendre comment la perte d’intérêt conduit à faire naître l’attention, d’abord à soi-même, puis aux autres.

Comprendre comment accompagner ce processus chez un déprimé afin de diminuer sa douleur psychologique et de l’amener vers plus de vie.

Les grandes blessures de vie

Cas des personnes portant des histoires très lourdes. Deuils à répétition, violences sexuelles, incestes, alcoolisme, drogue…etc.

Depuis la simple communication jusqu’à la communication thérapeutique, savoir comment aider les personnes portant de telles souffrances.

Névroses, souffrances psychologiques diverses

Cas des personnes ayant des comportements ou des propos inadaptés au présent mais en relation avec un passé qui les a marqués (désorientation, démence, visions, pulsions, phobies…)

Comment accéder au sens des apparentes incohérences.

Comment aider les personnes sur ce passé quand ils peuvent l’évoquer.

Jusqu’où aller et comment ne pas être dangereux.

Cerner le moment où il faut savoir déléguer.

 

5 Action

La partie théorique, aussi illustrée et interactive soit-elle ne peut permettre d'accéder à toutes les nuances.

Des nuances importantes et précises sont expérimentées dans la partie action. 
Le déroulement se fait de façon progressive et dans le respect des qualités de chacun. 
Si vous ne l'avez déjà lue vous accéderez directement à la rubrique "action"en cliquant ci-dessus