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2 IV, V

IV) Quand leur comportement est extrême

Parfois les parents ont étés maladroits. D'autres fois ils ont même été très durs ou même violents avec leurs enfants. Il existe même chez certains des abandons, des coups, des maltraitances, des incestes. Que faire de telles situations? 

Si aucune situation n'est parfaite, certaines sont particulièrement douloureuses.

D'abord ne pas étouffer sa propre douleur pour les protéger: Nous avons tellement besoin de parents! Même quand ils ont été destructeurs, pour avoir tout de même des parents, nous risquons de nous convaincre qu'ils n'étaient pas si mauvais... et que c'est plutôt nous qui ne valions rien!

Il est important de comprendre que leur attitude trouve son origine dans leur vie d'homme ou de femme, mais pas chez l'enfant qu'on a été. Cela permet de réhabiliter l'enfant que nous avons été, de le sortir de la culpabilité, d'entendre enfin la dimension de la souffrance qui a été la sienne... sans dévaloriser ses parents.

ATTENTION! Il est maladroit de sortir l'enfant de la culpabilité en faisant de ses parents des bourreaux. Il est juste qu'il faut sortir de la culpabilité, car nous avons besoin d'exister...  mais comme nous avons aussi besoin que nos parents existent il ne faut pas en faire des bourreaux. Ceci implique l'étape suivante.

Ensuite découvrir l'individu qu'ils sont: Pour que leur valeur ne soit pas diminuée, quand nous avons écouté la douleur de l'enfant que nous avons été, il est important de prendre conscience de l'individu qu'ils ont été et de la vie qui fut la leur. Il faut entendre leur "raison", le fondement de ce qui a fait leurs réactions, leurs écarts... ou même leurs actes inacceptables.

Les actes restent inacceptables, mais les individus qu'ils ont été trouvent leur place dans notre conscience. Il y a plus de pertinence à entendre qu'à juger!

V) Quand les parents sont inconnus

Même quand nous ne les connaissons pas, ils existent quand même. La place laissée vide dans l'arbre généalogique comporte un nom  même si celui-ci ne peut y être inscrit! L'individu n'est pas connu mais il existe (ou au minimum a existé). Il est important que cette existence soit validée. Il est important que même des parents inconnus (quelle qu'en soit la raison) trouvent leur place dans notre histoire.

Par l'exploration des ressentis, certains accès, y compris au prénatal, peuvent ici jouer  un rôle important.

Quand il y a eu abondons, j'ai vu des patients affirmer leur propre non-valeur afin de protéger celle de leurs parents. Comme pour eux, une mère n'abandonne pas son enfant, la valeur de la mère est sauvegardée en renonçant à la leur. 

Pour libérer l'enfant devenu adulte, il ne faut surtout pas le convaincre qu'il vaut quelque chose... car en faisant cela nous détruisons sa mère. Il faut l'aider plutôt à s'individualiser, à découvrir que l'abandon n'est pas lié à la valeur de l'enfant mais à la complexité de  la vie de femme de sa mère. 

Cette complexité (depuis qu'elle est née) l'a conduite à cet acte d'abandon qui, s'il reste inacceptable, a une raison. Cette femme a plus besoin d'être comprise que jugée. Tant que l'enfant n'aura pas accompli cela, il n'accèdera pas librement à sa propre valeur. S'il le réalise il pourra alors développer et reconnaître sa propre valeur sans porter atteinte à celle de sa mère.

 

APPLICATIONS FAMILIALES 
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