retour au sommaire

Retour page d'accueil

3 Dans le couple

I) La rencontre et la passion

Généralement un couple commence par une étape fusionnelle incontournable. C'est celle de la passion (même si celle-ci est plus ou moins forte) où chacun est suffisamment aveuglé pour ne pas vraiment voir l'autre.

Chacun idéalise son conjoint (donc ne le voit pas) et dans le même temps celui-ci ne se montre pas vraiment afin d'accroître sa séduction. Cela les mets dans une délicieuse inconscience de l'autre qui n'est pas encore de l'amour. L'amour viendra plus tard... ce n'en est que la phase préparatoire. Il ne faut pas confondre "aimer l'autre" et "avoir besoin de l'autre"

Cet aveuglement  peut sembler une erreur, mais il n'en est rien. Notre faible capacité à accueillir la différence de l'autre est judicieusement compensée par cette phase.

II) Des enjeux nobles et subtils, mais cachés

Cet aveuglement est d'autant plus nécessaire qu'il y a chez la personne que l'on "choisit" quelques "défauts" inattendus. Hormis le fait que personne n'est parfait (et ce n'est pas vraiment une surprise) ce qui est étonnant c'est que les défauts, de l'autre apparaissent parfaitement ajustés à différentes choses que nous avons fuies dans notre existence.

Est-ce de la mal-chance ou de la maladresse? Non au contraire, que d'habileté! 

C'est l'opportunité que nous cherchons inconsciemment pour réhabiliter les zones blessées de notre vie. Nous avions chassé ces zones par réflexe de survie et de confort. Nous les recherchons ensuite animé d'une pulsion de vie qui nous porte à retrouver notre intégrité.  Nous tendons ainsi inconsciemment vers une intégrité de  notre structure psychique morcelée.

Donc curieusement, ce qui nous gène le plus chez notre conjoint est souvent ce qu'inconsciemment nous avons spécialement été chercher chez lui. D'où l'importance de la fascination initiale... sinon nous n'y serions pas allés!

III) Désillusion salutaire

Quand la passion diminue... ou disparaît, la tendance est de croire que l'histoire du couple touche a sa fin. Non! Elle commence seulement vraiment. Elle commence enfin sur le plan de l'amour car l'amour c'est quand nous aimons l'autre avec sa différence et non pas quand nous avons besoin de lui pour qu'il compense nos manques (ceci dit, chacun de nous fait humblement comme il peut, et il est plus important d'être conscient que d'être faussement parfait!)

A ce stade commence l'apprentissage de l'amour de l'autre... mais aussi de l'amour de soi.

Ainsi les fameux "défauts", que l'on recherchait sans le savoir chez lui, apparaissent enfin... avec pour projet de faire naître de l'amour cette fois ci envers les zones blessées de notre vie (de la part de nous-mêmes, envers ceux que nous avons été ou ceux dont nous sommes issus)

IV) A propos de l'amour

Quand le couple parvient à traverser avec succès les étapes ci-dessus,  il prend tout son sens. La vie avec l'autre devient alors source de plénitude et de jouissance. Contrairement à toute attente, il s'y trouve plus de jouissance que dans la passion! Dans la passion ce qui était vécu était fort... mais imaginaire

Ici ce qui est vécu est ressenti dans la réalité et peut enfin nous combler. C'est la même chose qu'autrefois, mais avec en plus un sentiment de plénitude et d'accomplissement, car ce n'est plus une compensation de vides antérieurs. 

Vous pouvez aussi lire
l'article de février 2001 sur la passion

 

APPLICATIONS FAMILIALES 
Paragraphe en cours : 3
  ( I, II, III, IV ) sur 4


Précédant
 
IV, V
  
Suivant
 

3
V, VI, VII
retour au sommaire