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3 Intérêt et attention

Pour bien comprendre la différence entre la relation et la communication nous devons encore parfaitement distinguer l'intérêt et l'attention

L'intérêt se porte sur les choses. On dira qu'on s'intéresse à quelque chose.

L'attention se donne aux individus. On dira qu'on donne de l'attention à quelqu'un. Malheureusement souvent on ne la donne même pas... on la prête. Et comme pour les banques on peut se demander si on ne prête pas avec intérêt... 

L'intérêt et l'attention sont si mêlés qu'on confondra facilement l'un avec l'autre. Pourtant ce n'est pas du tout la même chose au point que :

La communication est basée sur l'attention
La relation est basée sur l'intérêt

Quand il n'y a ni l'un ni l'autre, qu'il n'y a plus d'intérêt et pas encore d'attention, on parle de déprime. C'est une phase intermédiaire dont vous trouverez le développement dans la rubrique psychothérapie (si vous souhaitez la consulter dès maintenant, cliquez sur le mot)  

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4 D'abord un état d'être

Examinons donc les deux états (relationnel et communicant).

I) Être relationnel

La relation, c'est quand il y a plus d'intérêt que d'attention. Être relationnel, même si ça peu sembler curieux au premier abord, c'est être relié, attaché, ne pas avoir d'autonomie  et être dans l'affectivité  

Cette affectivité perturbe les échanges ainsi que notre équilibre. Alors nous compensons cela en dépensant beaucoup d'énergie sans pour autant nous sentir comblés par les résultats. Quand nous sommes relationnels, nous pouvons être confrontés à deux types de liens et de ruptures.

Liens recherchés Quand les informations subies sont agréables nous aboutissons à un attachement recherché. L'intérêt nous mobilise ici dans un souci de profit. Ce que l'autre nous montre ou nous adresse nous fascine, nous éblouit, nous emballe... curieusement chacun de ces mots montrent combien l'affectivité ici nous empêche de voir et nous prive de liberté. Nous parlerons de rupture fascination. Nous y sommes attachés (affectivité), mais ne voyons pas l'autre en tant qu'individu car nous sommes éblouis par ce qu'il nous montre. L'intérêt y empêche l'attention.

Liens rejetés Quand les informations subies sont pénibles nous éprouvons le besoin de prendre de la distance. Nous parlerons alors de rupture répulsion. Ce besoin de nous protéger nous conduit aussi à ne pas voir l'autre. L'intérêt sera ici mobilisé par un souci de performance dans l'évitement...  empêchant bien sûr l'attention. Mais curieusement, ce que nous détestons le plus... est aussi ce qui nous obsède le plus (qu'est ce qui alimente le mieux les conversations et les pensées?) On dit alors qu'on est contre et qu' on s'accroche... on multiplie les reproches... ces mots aussi curieusement reflètent bien combien en voulant s'en éloigner on s'y colle, on s'y attache ( le plus amusant est sans doute le mot "re-proche")

Dans la relation on est toujours distant. Que les ruptures soient  par fascination ou par répulsion,  l'autre n'y est pas vu. On y trouve les réactions, l'émotion, le blindage, la vulnérabilité...

 

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II) Être communicant

C'est une façon d'être proche sans affectivité. Nous y témoignerons de plus d'attention et de moins d'intérêt. L'affectivité c'est soit quand on a besoin de l'autre, soit quand on a besoin de s'en protéger (en rapport avec nos manques à combler et nos vides à ne pas aggraver). La chaleur humaine c'est quand on est ouvert à l'autre sans en avoir besoin et sans s'en protéger. 
La seule façon de se libérer des liens de la relation, c'est de devenir communicant. Que les ruptures soient par fascination ou par répulsion elles ne nous libèrent pas. Quand on refuse d'être communicant (ouvert), on ne peut pas au moins ne pas être en relation (lié)

La pulsion de confort nous pousse à ces ruptures, mais en même temps la pulsion de vie nous pousse à ces liens involontaires car ces liens garantissent de ne pas perdre les zones de vie qui y sont associées. Grâce à  ces liens, nous saurons y revenir en temps utiles pour en retirer la richesse d'expérience. Grâce à eux, la non communication présente trouvera une communication ultérieure.

C'est un peu comme un mécanisme de sauvegarde de fichiers informatiques garantissant contre les risques d'effacements intempestifs. 

De même à chaque réactivation ultérieure par des circonstances similaires c'est un peu comme quand vous allumez votre ordinateur et qu'un message vous invite à faire des mises à jour par live update de ces fichiers en attente. Vous restez libres ou non de vous connecter à Internet pour faire ces mises à jour ! Si vous ne le faites pas, il y aura un autre message plus tard.

Ces liens sont-ils si nécessaires ? Nous aurions plutôt envie de nous en défaire et de pester contre eux, car ils nous encombrent et sont source d'affectivité ! Nous aimerions parfois "formater le disque dur" et tout recommencer à zéro ! Et bien non... car ils sont  nécessaires. 

Même les instants pénibles contiennent quelque chose de précieux: l'expérience qui s'y trouve, et qui pourra nous éclairer ultérieurement dans d'autres circonstances de vie... puis celui que nous avons été à cet instant, qui attend toujours le réconfort et l'explication qu'il n'a pas reçu. Oublier cette part de soi revient à fragiliser sa base, son assurance, son équilibre. Pour plus de détails, vous pouvez lire les pages structure corporelle  et structure psychique  ainsi que Liens entre le passé et le présent  ou plus complètement parcourir l'ensemble des pages psychothérapie et maïeusthésie.

Dans la communication on est toujours proche, sans affectivité ni vulnérabilité On y  trouve la sensibilité et la lucidité (capacité à percevoir avec acuité). Dans la communication on est très proche et très chaleureux... mais parfaitement distinct.

Il est urgent de faire clairement la différence entre le fait d'être distant (c'est à dire loin) et celui d'être distinct (c'est à dire non fusionné)  

 

COMMUNICATION
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